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Rencontre avec Jean-Luc Poulain,02 191031 162420 web
Directeur du Championnat du monde du cheval arabe :

Changement de dates et de lieu pour l’édition 2022 du Championnat du monde du cheval arabe qui va s’installer au Parc des Expositions de Paris-Le Bourget du 17 au 19 novembre. Jean-Luc Poulain, Président du CENECA, du Salon International de l’Agriculture, du Salon du cheval de Paris et Directeur du Championnat du monde du cheval arabe, nous a exposé les raisons de ces changements.

CCA : Quelles sont les raisons de ce déplacement du Championnat du monde au Parc des Expositions du Bourget ?

Jean-Luc Poulain : La disponibilité des halls tout simplement. Avec les différents reports de salons générés par la crise COVID, le Parc des Expositions de la Porte de Versailles est complet jusqu’à la fin de l’année. Quant à Paris-Nord-Villepinte certains halls sont en travaux pour les futurs Jeux Olympiques et un des grands halls est mobilisé pour l’assemblage de la nouvelle flèche de Notre Dame.
Le Bourget était le seul parc des expositions disponible à cette période bien que certains halls soient en travaux, là aussi en préparation des Jeux Olympiques. Mais il reste des bâtiments disponibles et nous seront le seul événement prévu sur le site à ces dates.

CCA : Justement, les dates ont été avancées d’une bonne quinzaine de jours par rapport aux éditions précédentes. Pour quelles raisons ?

JLP : Nous avons dû modifier le calendrier à cause du Mondial de football au Qatar qui se tiendra du 20 novembre au 18 décembre. Le Qatar est un partenaire majeur du Championnat du monde et de très nombreux propriétaires de pur-sang arabes des pays du Golfe sont invités à l’inauguration du Mondial de football. Nombre de participants du Moyen-Orient assisteront au Championnat du monde du cheval arabe les jeudi, vendredi et samedi et repartiront le soir même pour être à Doha le lendemain pour l’inauguration du Mondial.

CCA : Vous avez signé un accord avec le Qatar concernant l’organisation des Championnats du monde du cheval arabe à Doha en 2023 et 2025. Vous aviez également manifesté le souhait d’avoir d’autres partenaires afin de faire tourner le championnat sur d’autres pays. Avez-vous reçu des candidatures ?

J.L.P. : Le souhait du conseil d’administration du CENECA est de garder le championnat chez nous une année sur deux. Le but est de faire tourner l’événement tous les deux ans. Nous sommes ouverts à toutes les candidatures, sur n’importe quel continent, cela peut aussi bien être le contient américain, africain, asiatique, ou un autre pays d’Europe. Nous ne sommes absolument pas bloqués sur le Moyen-Orient. D’autres pays se sont déjà renseignés pour l’organiser.

CCA : Pourquoi souhaitez-vous alterner une année sur deux ?

JLP : Pour le rendre moins confidentiel, le faire connaître à un plus large public à travers le monde. Dans la version actuelle, seuls les éleveurs, les professionnels et quelques amateurs avertis du cheval arabe, connaissent ce championnat. Nous pensons qu’en le faisant rayonner sur d’autres pays, nous pouvons conquérir un plus large public et ce sur tous les continents.

CCA : N’avez-vous pas constaté une baisse de fréquentation depuis quelques années ?

JLP : Oui, il y a eu bien entendu le phénomène COVID mais le concours de Menton par exemple a très bien marché. Cependant quand on discute avec les entraîneurs, ils avouent qu’ils n’osent plus présenter de chevaux qui n’auraient pas de chance de gagner. Ils ne veulent pas se retrouver 8ème ou 12ème au Championnat du monde, surtout dans les catégories des mâles. A partir de ce moment là ça limite obligatoirement les participants et cela peut devenir un problème à terme si on reste dans cette optique. Nous espérons qu’en le faisant tourner il y aura moins ce blocage et que plus de chevaux locaux participeront.
Au salon de l’agriculture nous avons le phénomène inverse, les éleveurs considèrent comme un privilège de pouvoir participer aux concours, on serait presque obligé de limiter le nombre d’animaux.
Pour les chevaux arabes, ils préfèrent ne pas être là plutôt que d’être mal placés.

Propos recueillis par Noëlle Derré.

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