La reprise des courses au Royaume-Uni s’est faite début juin avec déjà de belles épreuves pour les pur-sang anglais mais pour l’heure aucun pur-sang arabe n’a encore foulé la piste d’un hippodrome. Willie McFarland, Racing & Operations Manager à l’ARO (Arabian Racing Organisation) nous a révélé que c’était pour bientôt.
CCA : Les courses de pur-sang arabes démarrent généralement début mai, mais avec la pandémie du Covid-19, elles ont comme dans beaucoup de pays d’Europe été suspendues. Par contre elles ont redémarré début juin à huit-clos mais pas les épreuves pour pur-sang arabes ? Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
WMcF : A l’image des autres pays d’Europe, The British Horseracing Authority (BHA) a entamé une reprise des courses qui se fera par étapes. Les courses de pur-sang arabes, tout comme les courses nationales d’obstacles et celles réservées aux cavaliers amateurs n’étaient pas incluses dans cette première étape.
L’ARO a cependant la chance d’entretenir de bonnes relations de travail avec le BHA et de nombreux hippodromes au Royaume-Uni et ainsi, nous avons pu étendre la saison de course des pur-sang arabes jusqu’à l’automne. Bien qu’un peu frustrés par ce démarrage tardifs, nous sommes heureux de savoir que tout n’est pas perdu et attendons avec impatience une très belle saison dans un format légèrement modifié.
CCA : Alors que des sponsors ont remis leur participation à une date ultérieure, le QREC a maintenu son partenariat pour le Qatar Goodwood Festival et notamment pour le Qatar International Stakes, une de vos plus prestigieuses épreuves, qui se courra le 1er août 2020. Vous allez démarrer la saison directement avec un groupe 1PA, ne craignez-vous pas que les chevaux britanniques manquent de pratique ?
WMcF : Le Qatar a contribué à ce que le Qatar International Stakes ait bien lieu cette année. Cette course est d’une importance capitale dans le calendrier des épreuves de chevaux arabes au Royaume-Uni mais également au niveau international.
L’an dernier, après trois tentatives, Ebraz a remporté cette course, puis avec ses victoires à Longchamp en octobre et à Doha en février dernier, il est devenu le premier cheval à remporter la Triple Couronne. Nous espérons vraiment le revoir cette année pour défendre son titre.
Quant à savoir si les chevaux britanniques seront bien préparés, ce sont les entraîneurs eux-mêmes qui seraient les mieux placés pour répondre. Heureusement ils ont eu la possibilité de faire courir à l’étranger, mais l’idéal eut été d’avoir des courses préparatoires chez nous. Malheureusement cela n’a pas été possible, mais nous avons eu la même situation pour les courses de pur-sang anglais. L’ARO est confiante dans la préparation des chevaux britanniques.
CCA : Les chevaux étrangers vont-ils pouvoir y participer et sous quelles conditions ?
WMcF : Le Covid-19 nous astreint à plus de protocoles et de procédures avant et pendant la réunion, mais rien d’autre n’a changé, les conditions de course restent identiques aux années précédentes. Avec tout ce qui se passe dans le monde en ce moment, le Qatar International Stakes aura un sens différent cette année. Cette course amène les meilleurs chevaux du moment, mettant en valeur les courses de pur-sang arabes dans l’écrin du prestigieux Qatar Goodwood Festival. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers le QREC pour son soutien continu.
CCA : Cette épreuve à Goodwood est-elle un signe de reprise pour les courses de pur-sang arabes en Grande-Bretagne ?
WMcF : Les courses pour les chevaux arabes au Royaume Uni devraient réellement démarrer début septembre car l’ARO aura la chance de pouvoir prolonger sa saison. Nous tenons à remercier chaleureusement nos participants, nos fidèles sponsors et les amateurs de courses pour leur soutien durant cette période difficile et nous attendons tous avec impatience le début de la saison 2020 !
Propos recueillis par Noëlle Derré, photo Debbie Burt
